San Marino

Je vais commencer d'emblée par la partie "rabajoie..." : les voyages organisés par les groupes Erasmus ont du bon dans le sens où on paye très peu cher pour la journée, le transport en bus, et qu'on peut rencontrer des gens sympas. Le soucis, c'est qu'on voyage à 100 (deux bus), qu'il faut suivre le groupe, attendre que tout le monde se soit pris en photo dans dix mille postures devant chaque édifice ou panorama "importants", et qu'on peut rencontrer des gens chiants. Bref, pour cette fois encore, nous avons joué les solitaires, avons retenu le point de rendez-vous du soir et avons visiter San Marino tranquillement, à notre rythme. Ouais, on a quitté le troupeau ! Bêêêêê

San Marino est une république indépendante au coeur de l'Emilie-Romagne (région au nord-est de l'Italie). Elle est le troisième plus petit état d'Europe, après le Vatican et Monaco, et se subdivise en plusieurs castelli (sortes de communes). Depuis 2008, San Marino est inscrit sur la liste du Patrimoine de l'Humanité.

 

C'était un dimanche, il faisait gris et froid. Le ciel était archi-bouché, terriblement blanc (virant sur le gris parfois) et d'une incroyable opacité, ce qui nous a empêché d'apercevoir la mer adriatique à l'horizon. Ok ça ne se voit pas sur la photo ci-dessus, prise lors d'une éclaircie. Dans tous les cas, ça n'a pas empêché à la petite ville de San Marino de dévoiler son charme, ne manquaient plus que les chalets de Noël ! La vieille ville domine un paysage relativement plat (et oui, on a quitté la Toscane), et s'articule en petites ruelles sinueuses et fortement pentues par endroit : une sorte de petit mont Saint-Michel. Mais avec des prix beaucoup moins élevés : San Marino est un paradis fiscal. La matin, montée sportive jusqu'aux trois tours qui ponctuent les fortifications puis promenade aléatoire en solo dans les ruelles, jusqu'au Palazzo Pubblico sur la piazza della Libertà. Ce palais reconstruit dans un style néo-gothique au XIXè siècle, abrite les sièges des Capitani Reggenti, il Consiglio Grande e Generale, il Governo della Repubblica et les manifestations civiles les plus importantes.

La faim du midi impose d'engloutir une énorme pizza (peu chère) dans un restau où on apprend en direct sur l'écran télé, l'accident de moto mortel du jeune sportif italien Marco Simoncelli qui aura marqué autant les Saint Marinais que les Florentins. L'après-midi, promenade dans un froid qui nous gifle les joues et nous fait rougir le bout du nez. Arrêt dans un caffé où on nous sert les fameux chocolats chauds hypra crémeux qui vous donnent la sensation d'avoir accompagné la boisson chaude de trois muffins fondants.

A Saint-Marin, on trouve de nombreuses boutiques de souvenirs un poil kitsch, avec énormément de babioles féériques. Féérie qui se retrouve aussi dans les sculptures des parcs, il doit y avoir une explication, mais je ne l'a connais pas !

Et c'est en fin de journée que nous faisons la rencontre de notre nouveau pote français qui nous explique, pendant les 3h heures de retour en bus, le Big Bang, et quelques notions de physique quantique... Tout ça en répondant à nos questions (ras-les-paquerettes il faut le dire) avec plus d'habillité et de sympathie que Fred et Jamy.  

[La petite musique qui va bien : Juste quelqu'un de bien - Enzo Enzo. En voilà une quête qui vaut le coup. A défaut de pouvoir changer le monde, d'y établir la paix, de rembourser les dettes... et plutôt que d'être contraint à culpabiliser ou d'avoir les boyaux torsionnés devant le JT. Les gens dans les églises y' disent "aider son prochain".]